Une jeune Anglaise, pleine d’enthousiasme pour la vie, le mouvement, la danse, et qui fait ses études de professeur d’éducation physique, est peu à peu atteinte d’une étrange maladie, mal connue, la myasthénie; c’est la rupture des communications entre les nerfs qui transmettent les ordres du cerveau et les muscles. Résultat: immobilité totale, impossibilité de respirer par elle-même. La voilà inerte dans un lit d’hôpital, privée de la vue, parce que ses paupières ne se soulèvent plus, dépendante d’un appareil respirateur qui fait fonctionner artificiellement ses poumons, nourrie par des sondes, incapable de bouger et parfaitement lucide. Elle sent, elle entend, elle réfléchit, mais comment communiquer ?
Après une dizaine d’années de cette vie en apparence végétative, on finit par trouver un système électronique qu’elle peut commander par le dernier vestige de mouvement que peut encore faire son corps: un léger mouvement de son gros orteil droit. On y adapte un petit interrupteur ultra-sensible qui permet de sonner l’alarme lorsque le respirateur a une panne, puis d’allumer et d’éteindre deux machines à écrire spécialement construites pour elle et sur lesquelles elle consigne son « Journal » et rédige des poèmes et des articles qui paraissent dans la presse anglaise.
Avec une énergie débordante, elle entreprend de réunir des fonds pour venir en aide à tous les infirmes et paralysés qui peuvent être dotés d’appareils leur permettant de communiquer avec le monde ambiant. Elle redonne vie et espoir à beaucoup de malheureux, privés de joie de vivre. Voilà le contenu de ce livre dont la lecture redonnera à plus d’une personne le goût de « Vivre quand même ».
