Cet ouvrage présente un essai de synthèse de la théologie de Pierre Viret, ami et disciple de Calvin. Cette option prise n’a pas permis de montrer l’incarnation de cette doctrine dans la vie du Réformateur, ni d’opérer une recherche approfondie des sources de cette pensée. Mais ce livre montre comment le calvinisme populaire (Viret se sent responsable de « l’instruction des rudes et des plus ignorants »), a été diffusé, soit en Suisse romande, soit dans le sud de la France.
L’ensemble de la doctrine exposée par le Réformateur est abordée, sans négliger les thèmes qui n’étaient pas objet de controverses entre catholiques et protestants, comme les mystères de la Trinité et de l’Incarnation. On rencontre un homme très convaincu de son enseignement, sévère vis-à-vis de l' »idolâtrie des papistes », mais ne dédaignant pas, lorsque l’occasion se présente, de recourir à quelques distinctions scolastiques ou à l’opinion de Platon et d’Aristote.
L’auteur donne surtout la parole à Viret, en s’efforçant de la situer par rapport à la doctrine catholique, souvent contestée par le Réformateur. Un livre qui intéressera l’historien des théologies chrétiennes mais aussi tout croyant désireux de participer au progrès du dialogue œcuménique.