Aucune œuvre n’est plus liée à la vie de son créateur que celle de Pirandello, aussi ces pages le fontelles revivre à travers ses compositions, aux différentes périodes de sa vie douloureuse mais exaltante. Repoussant les qualificatifs vides de sens – agnostique, pessimiste, destructeur … –, Magda Martini s’appuie sur des exemples concrets pour ressusciter un Pirandello par lui-même, logique jusqu’à l’absurde, croyant en un Dieu en tout et en tous, dont l’amertume ne servit qu’à montrer la régénération toujours possible de l’humanité, l’ascète qui ne goûta qu’à une volupté, celle de l’honneur.
A l’encontre des modernes contestataires, il démolit pour mieux reconstruire, perça de ses flèches la carapace du «paraître», fit du théâtre une école de vie rendez-vous de l’autocritique arracha les masques des hypocrites, des égoïstes et des jaloux. Cette étude claire et fouillée offre à tous les lecteurs une «clef» de la dramaturgie pirandellienne, une analyse en profondeur des thèmes et personnages, une reconstitution de la charpente des drames.