Sciences humaines et mission chrétienne ont manifesté, depuis quelques décennies, un net renouveau d’intérêt pour les formes populaires que peut revêtir le phénomène religieux.
Le structuralisme a longuement scruté le folklore des nations et leurs coutumes, où le sacré s’allie sans autre au profane. Même, l’Antiquité classique, dont les mythologies livresques avaient trop longtemps donné le change, s’est vue reconnaître une piété vraiment populaire et vivante.
C’est précisément à cet univers gréco-romain, d’ailleurs fortement influencé par le Proche-Orient, que l’Église du Christ ressuscité dut annoncer le message de salut qu’elle avait primitivement recueilli dans le climat spirituel de la Palestine biblique. Il sera dès lors opportun, au seuil de toute action missionnaire, d’interroger à ce sujet le Nouveau Testament: quelle attitude fondamentale ont observé les apôtres à l’endroit des croyances et des cultes sur lesquels leur parole ne pouvait pas manquer de réagir ?
L’auteur des Actes a fait là-dessus ouvrage à réflexion. C’est à son enseignement que s’attache la présente étude, aux fins d’en illustrer les valeurs exemplaires. On y envisage le problème au travers de plusieurs séquences d’exégèse, précédées d’une introduction historique et de remarques d’ensemble.
Après des études ès lettres classiques à l’Université de Genève, l’auteur, né en 1946, a parcouru le cycle complet des études théologiques à Fribourg. Maître de chur à l’abbaye cistercienne Sainte-Marie d’Hauterive depuis 1977, année de son ordination sacerdotale, il initie également ses jeunes frères du monastère à la lecture scientifique de la Bible.
