Ces brèves nouvelles sont l’écho de l’interrogation constante qu’a menée le professeur Christian Müller tout au long de sa carrière de psychiatre. On assiste à travers elles, en filigrane, aux bouleversements majeurs de l’histoire de la psychiatrie du XXe siècle.
Le désespoir de Charles qui tue le chat, Julie qui danse de ses bras maigres, l’agilité des mains de la grande peintre Aloïse murée dans sa solitude: ces courts récits, sobres, rugueux parfois, toujours fins et percutants sont le fait d’un observateur de premier ordre, le témoignage d’un médecin que l’on voit au travail, parfois découragé, parfois convaincu, toujours inquiet de la meilleure attitude à adopter pour les malades. Un psychiatre qui a connu l’époque où il n’y avait pour tout tranquillisant que le bain permanent ou la cure de sommeil. Puis celle où l’on cesse de croire qu’il faut maîtriser la folie en l’enfermant entre les murs.