On mesurera l’audace de ce travail en constatant que l’auteur a osé choisir le Symbole des Apôtres et notamment son deuxième article pour exprimer dans le contexte d’aujourd’hui. Lucien Peyrot en est d’ailleurs parfaitement conscient.
Après avoir cité une parole de Montaigne – « plaisante foi qui ne croit ce qu’elle croit que pour n’avoir le courage de le décroire » –, il s’exprime comme suit : « Relever un tel défi ne va pas sans risques. Nous pensons cependant que le plus grand des risques, mortel pour la Foi en quête de l’intelligence des mystères dont elle vit, est de refuser d’en prendre. A condition, bien entendu, que nos hardiesses rejoignent cette prière de saint Augustin, au terme de son Traité de la Trinité : Tout ce que j’ai dit de Toi en ce livre, fais que les tiens le reconnaissent : et s’il s’y trouve quelque chose qui vienne de moi, pardonne-le-moi, Seigneur, en même temps qu’aux tiens ! »