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La vulnérabilité – Titre imprimé à la demande

Une nouvelle catégorie morale ?
978-2-8309-1423-8 392 07/09/2011

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Depuis la modernité, l’autonomie a joué un rôle central dans notre manière de concevoir l’être humain. Son respect a figuré au centre des conceptions morales dominantes – kantienne et libérale. La notion de vulnérabilité occupe depuis quelques décennies une place de plus en plus franche dans la réflexion éthique. Elle apparaît comme un instrument critique visant à interroger une anthropologie articulée autour des capacités rationnelles de l’homme et à contester la focalisation des théories morales sur la figure du sujet autonome. Chez Levinas, en bioéthique, dans les éthiques du « care » ou encore les réflexions chez Nussbaum à propos de la théorie rawlsienne de la justice, la prise en considération de la vulnérabilité complète et complique l’image de l’individu autonome en le replaçant dans ses modalités temporelles, relationnelles et corporelles – soulignant à la fois sa dépendance et la fragilité essentielle de ses capacités.

La vulnérabilité offre ainsi une perspective morale fondée sur cette conception à la fois plus complexe, plus riche et plus réaliste de ce qu’est la personne, en pensant à côté du respect de l’autonomie et ensemble avec lui, la sollicitude ou la responsabilité.

« A l’heure où la vulnérabilité, considérée comme le revers de la toute-puissance du sujet autonome dans son rapport à l’autre, s’impose dans les éthiques du care, cette thèse constitue une référence privilégiée pour nourrir la réflexion des moralistes philosophes ou théologiens sur l’action morale en tant qu’elle contribue à maintenir la relation entre les humains et à honorer la façon d’être un sujet et de faire société aujourd’hui. » Recherches de science religieuse, avril-juin 2013

« Une étude approfondie et néanmoins accessible pour éclairer un concept de plus en plus souvent à l’honneur dans le champ éthique, et à laquelle on pourra utilement se référer, notamment pour pénétrer la pensée complexe de Ricœur et de Levinas sur ce point. » Etudes théologiques et religieuses, 2012/3

« In sum, Maillard’s volume is an excellent contribution to the efforts made in recent years by various scholars to question the excessive and almost exclusive emphasis on autonomy that characterizes modern moral philosophy. The scope of the book is certainly not to exclude autonomy from moral analysis, but to complete and enrich it with a broader and more realistic view of the human person, which also takes into account her vulnerable condition and inherent fragility. » Medicine, Health Care and Philosophy, n°11019, 2012

« On ne peut être que convaincu par la vigueur et la pertinence d’un tel essai qui, bien loin de se contenter de camper les enjeux des réflexions éthiques d’aujourd’hui, se veut une vive contribution à ces débats. » Revue d’histoire et de philosophie religieuse, 92/2, 2012

« En distinguant vulnérabilité anthropologique, corporelle et sociale, Nathalie Maillard souligne ce que cette distinction apporte au concept d’autonomie. (…) Un livre d’une limpidité exceptionnelle. » Projet, avril 2012

« L’excellent travail de Nathalie Maillard revisite avec finesse l’articulation entre autonomie et vulnérabilité, en faisant droit aux dimensions de la personne humaine, voire à différentes formes de vie humaine. (…) Pour cela, elle redonne place à la sensibilité et à l’affectivité dans la définition de la personne humaine, et considère comme action morale tout ce qui contribue à maintenir la relation, au niveau interpersonnel et au niveau social. » Etudes, mars 2012

L'auteur

"Spécialiste de philosophie morale et d’éthique appliquée, Nathalie Maillard est diplômée de l’Université de Genève et docteure en philosophie de l’Université de Lausanne. Elle a mené des recherches postdoctorales en tant que boursière du Fonds national suisse (FNS) au CNRS à Paris puis au Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal. Elle enseigne actuellement la philosophie et l’éthique au Collège de Genève, à la Haute école de gestion (HEG) et à la Haute école de travail social (HETS)."