Au temps de la conquête et de la domination babyloniennes, un Israélite cultivé, issu d’une famille sacerdotale et très conscient des privilèges religieux de son peuple, lit dans les évènements dont il est le témoin et la victime, l’abolition de ces privilèges. Le Dieu de ses pères abandonne Israël.
Ezéchiel ne se voit plus désormais que comme un homme semblable à tous les autres. Mais il découvre que, de cet homme, Dieu néanmoins s’approche, pour lui révéler sa gloire et l’appeler à son service. Il saura qu’il en va finalement de même pour Juda et pour Israël, comme pour toutes les nations.
D’ailleurs, Ezéchiel sait depuis longtemps, par la tradition qui l’a nourri, que ce n’est pas n’être rien que de n’être qu’un homme. C’est porter après Dieu le nom le plus glorieux. Car rien n’est plus glorieux et n’oblige davantage que d’être une créature de Dieu et, parmi toutes ses créatures, celle qu’il a destinée à le représenter sur terre: son image.
Après des études de théologie à Lausanne et à Tübingen, Jean Burnier a été pasteur en paroisse. Il est également l’auteur du livre « Le Rêve subversif d’un sage ».