« L’épître aux Philippiens » de saint Paul reflète, plus qu’aucune autre, la personnalité de l’apôtre, sa sensibilité. Ecrite à une heure décisive de sa vie, adressée à une communauté à laquelle s’attachent des liens particuliers, il laisse là parler son coeur tout autant que sa foi; il dit sa conviction que le christianisme n’est pas évasion du monde, mais, à la suite du Maître devenu homme, prise sur soi d’une humanité désormais ouverte sur l’à-venir de Dieu.
Le commentaire de Jean-François Collange s’efforce à une exégèse rigoureuse, scientifiquement menée. Il tente de répondre aux questions, devenues classiques, que pose la lecture des textes : est-il d’une seule venue, ou un amalgame d’épîtres plus petites ? La pensée qui s’y développe est-elle d’un Paul vieillissant ou contemporain des grandes épîtres ? A quels adversaires s’attaque-t-il aussi violemment ? Quel rôle jouent dans l’Eglise de Philippes les « épiscopes et diacres » qu’il salue ? Prisonnier, préfère-t-il réellement la mort à la vie ? D’où vient et que veut l’hymne qui, au coeur de l’épître, chante Jésus le Christ, le Seigneur ?
Né en 1944, Jean-François Collange a été professeur de théologie systématique à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il est également l’auteur de « De Jésus à Paul » (Labor et Fides, 1980).