La maladie avait empêché Karl Barth de répondre à l’invitation que lui avait adressée le Secrétariat pour l’Unité des chrétiens de participer au deuxième Concile du Vatican en qualité d’observateur. Mais la maladie n’a pas empêché le grand théologien bâlois de s’occuper avec un intérêt passionné de ce qui se passait à Rome.
Le voyage à Rome – ad limina apostolorum – n’a eu lieu qu’en automne 1966. Dans ce cahier, K. Barth fait d’abord la chronique de ce voyage ; ensuite il publie les questionnaires qu’il avait emportés avec lui sur la plupart des constitutions et des décrets conciliaires. L’ouvrage se termine par un examen plus approfondi de la Constitution sur la Révélation divine et par une lettre à un jeune théologien allemand sur la mariologie.
Les réactions de K. Barth à l’égard du Concile sont œcuméniquement exemplaires : elles prennent au sérieux le labeur étonnant des Pères conciliaires, elles vont à l’essentiel, elles restent critiques, elles montrent aux protestants comment lire ces textes, elles sont pleines d’espérance pour l’avenir.