Un homme et un mouvement peuvent surgir, un peuple se constituer en Eglise: cela n’est jamais l’effet du hasard. Ces phénomènes présupposent un ensemble de situations déterminées d’ordre religieux et social, culturel et économique, susceptibles de provoquer leur apparition et d’assurer leur communication. Ces circonstances – même si dans le cadre de cet écrit elles restent sous-entendues – forment la trame sur laquelle se meuvent aussi bien Valdo que le valdisme: personnages et faits «historiques», incarnations d’une façon d’appartenir au Christ dans le temps où l’on vit.
Même si certains motifs qui ont suscité cette protestation qualifiée d’hérétique au Moyen Age, ont perdu leur raison d’être, l’antique valdisme est pour les Vaudois d’aujourd’hui bien plus qu’un souvenir nostalgique. Nous y percevons en effet une continuité de vie religieuse, une tradition de non-conformisme qui, attentive aux besoin des pauvres, subsiste à travers les siècles.
