35.00 CHF

Croire à Genève

La Salle de la Réformation (XIXe – XXe siècle)

978-2-8309-1193-0 212 20/01/2006

L’indulgence n’est pas une qualité genevoise. C’est l’un des nombreux et savoureux constats que Luc Weibel nous livre après avoir épluché avec bonheur tout un pan de l’histoire genevoise: celle qui raconte la conception, la réalisation, puis l’utilisation de la Salle de la Réformation.

Dès 1861, Merle d’Aubigné et Alexandre Lombard s’emploient à imaginer un lieu qui concrétiserait la pratique de la foi hors de l’Eglise : des conférences, des concerts, des congrès philanthropiques internationaux, empreints de l’esprit de Genève, de celui de Calvin et de l’Alliance évangélique. Il suffit d’évoquer les questions que les fondateurs se posent sur l’allure du bâtiment pour avoir une idée de l’esprit de cette société et de l’époque : que d’hésitations entre la modestie des moyens et l’ambition des projets !

Truffé de citations plus piquantes les unes que les autres, ce livre se lit comme un roman, où l’on apprend par exemple que les femmes sont exclues des conférences jusqu’à ce que Ernest Naville propose deux discours pour dames… sur le devoir ! A partir de 1920, la Société des Nations tient ses assises dans la salle, les chroniqueurs du monde entier sont là, Aristide Briand dévoile son plan pour les Etats-Unis d’Europe. La Salle de la Réformation fut à ce moment-là le cœur du monde.

La Salle de la Réformation se trouvait entre la rue du Rhône et la rue Versonnex, face au boulevard Helvétique.(…) Depuis cet hiver, l’écrivain genevois Luc Weibel contribue à sauver la salle de l’oubli grâce à un petit livre qui ravira tous les curieux de l’histoire de Genève des XIXe et XXe siècle.
Tribune de Genève, février 2006

Grâce à des archives inédites mais en puisant aussi à toutes sortes d’autres sources, Luc Weibel fait de cette page d’histoire locale un essai vivant sur une période un peu oubliée (Kulturkampf, goût de la philanthropie, rôle de l’Alliance évangélique, etc..). Anecdotes et portraits à l’appui, on y voit défiler nombre de figures célèbres, genevoises ou étrangères, d’Amiel (…) à Aristide Briand.
Le Temps, 11 février 2006

Raconter l’histoire d’une salle, est-ce bien raisonnable ? Oui, bien sûr, en particulier quand elle se trouve à Genève, le centre spirituel du calvinisme.(…) Le livre de Luc Weibel constitue le émorial qu’une telle aventure méritait.
Réforme, 27 avril 2006

Si le nom de Pierre Nora est justement attaché à la théore du « lieu de mémoire », il faut louer Luc Weibel d’en poursuivre impeccablement l’application, avec une modestie bien accordée à son sujet: la Genève protestante. Après le monumental Mur des Réformateurs du parc des Bastions, voici qu’il s’attaque à l’histoire d’un immeuble non moins chargé de valeur identitaire, mais disparu depuis 35 ans, la Salle de la Réformation. Et comme de juste, c’est à peu près toute l’histoire de la Genève contemporaine, en ses multiples dimensions, qui transparaît dans sa monographie.
La Gruyère, 25 avril 2006

(…) Luc Weibel retrace, de manière très vivante, l’histoire de la Salle de la Réformation, qui fut un haut lieu de la vie intellectuelle, religieuse, musicale et politique de Genève de 1867 à 1969. (…) L’ouvrage de Luc Weibel contribuera à empêcher que le souvenir de la Salle de la Réformation ne tombe dans les oubliettes de l’histoire genevoise.
Plume au vent, #302, avril 2006

La Salle de la Réformation est le sujet d’un tout récent ouvrage signé par Luc Weibel. L’auteur décrit comment une salle, construite en hommage à Calvin par des protestants soucieux de « ramener à la foi les masses déchristianisées », a accueilli, quelque cent ans plus tard, les couplets déchaînés de Johnny Hallyday…
Le Protestant, n.6 Juin/Juillet 2006

Luc Weibel fait revivre dans ce livre quelques belles personnalités engagées au rayonnement de l’Evangile et de la culture qui en résulte.
Choisir, #559/560, juillet-août 2006

L'auteur

"Luc Weibel est écrivain et professeur à l'Université de Genève. Il a publié plusieurs essais d'histoire culturelle et littéraire, notamment "Les petits frères d'Amiel" aux Editions Zoé en 1997, ainsi qu'une chronique universitaire "Une Thèse pour rien", aux Editions Le Passage (2003)."