Aurore de Dieu au crépuscule du XXe siècle

En proclamant la mort de Dieu, beaucoup s’imaginaient que l’homme enfin libéré des mirages d’un autre monde et de la vie éternelle, prendrait en main sa destinée. Mais le « crépuscule des dieux » a-t-il réellement accéléré la venue du surhomme ? On peut en douter quand on voit dans quelle détresse se débat notre civilisation, héritière de Jérusalem, d’Athènes et de Rome. Ne lutte-t-elle pas contre son propre crépuscule ? Dans cette période crépusculaire, l’aurore de Dieu pourrait avoir déjà commencé. Mais de quel Dieu serait-ce l’aurore ? Du Dieu de la révélation biblique, seul crédible pour l’auteur. Pourquoi ? parce que ce Dieu est énigmatique; il ne peut être l’objet ni d’une intuition immédiate, ni d’un raisonnement médiatisant. Il est tout à la fois un Dieu qui se tient caché, qui se montre incognito dans la figure du Christ et qui laisse percer quelque rayon de sa gloire au travers de signes mystérieux. Ce court traité se propose de méditer cette énigme à la lumière de Luther, Pascal et Barth.