Ce livre est épuisé.
Il s’agit ici de présenter l’Ancien Testament comme l’un des sujets de la théologie. Mais cette collection de livres qui provient d’Israël, antérieurement au christianisme, n’est-elle pas tout simplement un document qui n’intéresse que l’histoire littéraire du Moyen-Orient ancien? Moins elle prétendrait exercer quelque autorité, moins elle prétendrait être «parole de Dieu», plus vite elle serait accueillie et
reconnue comme thème de la science qui s’occupe de la civilisation sémitique. Depuis l’époque de Marcion, au Ile siècle de notre ère, jusqu’aux luttes de notre temps sur la foi, on lui a sans cesse contesté le droit de participer à la discussion au sein de la théologie et de l’Eglise. L’élève de Marcion, Apelle, condamnait l’Ancien Testament qu’il considérait comme un livre de fables, un recueil de mensonges indigne de toute créance. Il a trouvé et trouve encore un écho. Le
lecteur devra se rendre compte qu’il aborde ici un sujet de la théologie qui est mis en question tant dans son fond que dans de nombreux détails. Un sujet qui divise les esprits.
Hans Walter Wolff (1911-1993) était professeur d’Ancien Testament à l’Université de Heidelberg.